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Elève et CITOYEN en toutes circonstances : L’économie est-elle aussi en crise ?

mardi 7 avril 2020, par PEPIN Nadine

Travailleurs en grande partie confinés ou en télétravail, touristes et vacanciers privés de vacances, interdiction de se déplacer... il est normal de s’inquiéter pour nos économies, l’économie de notre pays et des répercussions sur la mondialisation.
Et si le coronavirus était UN DERNIER CRI D’ALARME pour nous faire ENFIN réagir et modifier nos habitudes collectives de consommation qui mettent à mal notre planète ?
Comme nous, la presse et les politiques s’intéressent à cette question : éléments de réponse avec la lecture d’extraits d’article ci-dessous et en pièces jointes

Et si le coronavirus était une opportunité pour l’économie mondiale ?

Les industries de l’automobile, du luxe, du tourisme, s’inquiètent fortement. Les places boursières sont en baisse. Tout ça à cause du coronavirus. Mais on peut aussi se demander si le coronavirus ne peut pas être une bonne nouvelle pour l’économie ? C’est "le monde à l’envers".

C’est pas moi qui ai vendu la mèche, c’est le ministre de l’économie ce matin. Pour Bruno Le Maire, le coronavirus est, je cite : « un « game changer », un événement qui change la donne de l’économie mondiale"

Alors bien sûr, au premier coup d’œil, on se dit que ça change la donne en pire. Tout près de nous, l’économie italienne tousse déjà. (…) Plus largement, c’est surtout la paralysie de la Chine qui entraîne des conséquences en série pour tout le monde. D’où l’inquiétude généralisée (...)

- Un révélateur de la vulnérabilité liée à la mondialisation

Alors pourquoi penser que ça peut être aussi une opportunité pour l’économie mondiale ? (…)
Mais surtout, ces effets en chaîne peuvent servir de révélateur : un bulletin d’alerte sur notre vulnérabilité. La mondialisation de l’économie s’est accompagnée d’une division des tâches à l’extrême, entre pays. Concrètement ça veut dire quoi ? Ça veut dire par exemple qu’une voiture est, en moyenne, fabriquée dans plus de 30 pays différents. Autrement dit, nous sommes tributaires à l’excès de chaînes de fabrication disséminées sur la planète. La distance entre le lieu de production d’un objet et son lieu de vente n’a jamais été aussi grande.
Le coronavirus pourrait donc renforcer un processus déjà initié par certains secteurs industriels : la relocalisation (en anglais on appelle ça le « near shoring »). Produire plus près des lieux de consommation. Où que l’on soit. Pour limiter les risques d’approvisionnement. Évidemment, ça peut signifier une croissance plus faible et ça implique un nécessaire changement de comportement du consommateur. (…)

- Une réduction des émissions polluantes

Quant à la bonne nouvelle, c’est potentiellement pour l’écologie. Que les chaînes de fabrication se rapprochent des lieux de consommation, que le produire local se développe… Et c’est une réduction mécanique des émissions de CO2 liées au transport de marchandises. Dans des proportions importantes.
Un chiffre révélateur : lors de la première quinzaine de février, le transport aérien lié à la Chine (vols intérieurs ou internationaux) a chuté de 66%. Conséquence : une baisse des émissions de CO2 du transport aérien de 10% au niveau mondial ! C’est la statistique d’un très sérieux institut finlandais d’étude de l’air. Plus globalement, les émissions de CO2 de la Chine ont diminué de 25% par rapport à février 2019. C’est énorme dans un pays qui est de loin le premier pollueur au monde.
Si on ajoute à ce paysage la volonté de l’Union Européenne, d’instituer une taxe carbone aux frontières, il peut devenir rapidement plus cohérent de fabriquer chez soi plutôt qu’à l’autre bout du monde.

Alors évidemment, ça peut paraître exagéré, provocant, indécent même, de parler de bonne nouvelle quand plus de 2500 personnes sont déjà mortes du virus, que l’anxiété se répand et que les économies mondiales s’inquiètent. Mais cet événement doit nous faire réfléchir. Enfin il devrait. Parce que le plus probable c’est quand même de voir les affaires de la mondialisation recommencer comme avant, dès que l’épidémie sera derrière nous.

par Jean-Marc Four, France INTER
Le monde à l’envers
mardi 25 février 2020
https://www.franceinter.fr/emissions/le-monde-a-l-envers/le-monde-a-l-envers-25-fevrier-2020


Dès votre plus jeune âge, vous êtes des acteurs de l’économie parce que vous êtes consommateurs : choix de vos cadeaux d’anniversaire, argent de poche, choix des marques ou non pour vos vêtements... et donc vous êtes partie prenante de la mondialisation.
Vous, les jeunes, avez collectivement commencé à montrer vos désaccords notamment concernant les conséquences écologiques de l’économie : Marche pour la Planète, Journée verte au collège...
Et si la frustration économique engendrée par le confinement nous faisait enfin changer nos habitudes : achats en circuits courts, produits nationaux ...


Une rubrique proposée plusieurs fois par semaine pour mieux comprendre comment être un citoyen du monde tout en restant confiné chez soi.

Une rubrique destinée à tous les élèves par Mme Tassan, CPE et Mme Pépin, professeur-documentaliste.

Prochain rendez-vous : vendredi

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